L’Office français de la biodiversité gère le Parc naturel marin du golfe du Lion, situé en Méditerranée, en région Occitanie.
Créé le 11 octobre 2011, le Parc naturel marin du golfe du Lion couvre une superficie de 4 010 km², entre la commune de Leucate au nord et la commune de Cerbère au sud, à la frontière avec l’Espagne.
Au large, il atteint 35 milles nautiques, soit environ 60 km, où les profondeurs atteignent 1 200 m.
Le Parc abrite la Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls, une aire marine protégée de 65 hectares gérée par le Département des Pyrénées-Orientales.
Le Parc borde plus de 100 km de côtes, 12 communes de l’Aude et des Pyrénées-Orientales.
Entre Leucate et Argelès, la côte sableuse est composée de longues plages de sable.
Entre Argelès-sur-Mer et Cerbère, la côte rocheuse est jalonnée de criques et de falaises.
Le Parc naturel marin concentre tous les habitats remarquables de Méditerranée. La présence de tous ces habitats et de la multitude d’espèces qui les colonisent peut-être expliquée par l’influence du courant liguro-provençal, chargé en particules minérales et organiques, qui permet aux eaux du Parc d’être particulièrement riches.
Parmi les habitats recensés :
Par ailleurs, le Parc est le lieu de nombreuses activités maritimes professionnelles et de loisirs, dont :
Ces activités sont liées au bon état écologique du milieu et constituent de forts enjeux socio-économiques.
Les trois objectifs fondamentaux d’un parc naturel marin sont :
Chaque Parc adapte ces objectifs pour répondre aux enjeux locaux dans ses orientations de gestion.
Les huit orientations de gestion du Parc naturel marin golfe du Lion :
Ces orientations sont déclinées dans un plan de gestion (2014), feuille de route du Parc naturel marin pour les 15 années à venir.
Un conseil de gestion définit et met en œuvre la politique du Parc, dans le cadre des huit orientations de gestion fixées à la création du Parc. Il est composé par 60 personnes élus pour cinq ans, représentants de tous les groupes d’acteurs locaux concernés par l’espace marin couvert par le Parc. Il se réunit deux à trois fois par an. C'est un véritable organe de gouvernance locale et participative.
Les membres :
L’équipe du Parc naturel marin est constituée d’une vingtaine d’agents de l’Office français de la biodiversité. Elle est organisée autour de deux services - le service « ingénierie » et le service « opérations » - auquel s’ajoute deux fonctions supports, la communication et le secrétariat.
> Gérer des mouillages pour protéger le poumon de la Méditerranée
Les herbiers de posidonie forment de véritables prairies sous-marines où de nombreuses espèces viennent se nourrir et se reproduire. Il joue de nombreux rôles dont la production de grandes quantités d’oxygène (jusqu’à 14 L/jour/m²) et la protection de la frange côtière, grâce à ses racines, par atténuation de la puissance des vagues, de la houle et des courants.
Malgré son statut de protection, l’herbier régresse dans toute la Méditerranée. Au sein du Parc, leur état de santé est considéré « moyen » avec une qualité considérée « bonne » au sein de la zone de protection forte de la Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls. L’ancrage des bateaux est l’une des principales causes de cet état.
Pour améliorer l’état de cet habitat, le Parc installe 14 bouées en mer, chaque année entre avril et novembre depuis 2011. Ces installations permettent d’éviter l’ancrage sur les zones où sont présents les herbiers de Posidonie, tout en offrant aux usagers plus de sécurité et de confort.
En 2022, le Parc rajoute 38 bouées supplémentaires et aura ainsi en gestion 52 bouées d’amarrage sur son territoire.
> S’adapter à l’évolution du trait de côte
Pour les besoins de nouvelles stations balnéaires, l’homme a extrait d’importantes quantités de matériaux dans les rivières.
Ainsi, en 30 ans de prélèvements, les plages se sont vues privées de près de l’équivalent de 400 ans d’apports sédimentaire.
Parallèlement, en s’implantant au plus près de l’eau, l’homme empêche les plages d’évoluer librement et le fonctionnement du littoral est perturbé.
Le littoral du Parc est ainsi fortement impacté par le recul du trait de côte, l’érosion des plages et plus globalement les risques littoraux (submersion entre autres).
Face à ces risques, le Parc travaille avec l’ensemble des acteurs du littoral pour penser le littoral de demain et s’adapter aux évolutions prochaines :
> Valoriser une culture maritime ancestrale
Au début du XXe siècle, les barques catalanes se comptent par centaines. Le fruit de leur pêche nourrit les villages du bord de mer et alimente l’arrière-pays.
L’expansion touristique prend le pas, les barques sont sacrifiées et brûlées.
En réaction, plusieurs initiatives voient le jour.
Grâce aux travaux du Parc et de ses partenaires, « l’art de la navigation sous voile latine » est inscrit sur la liste de l’inventaire du patrimoine immatériel français fin 2018.
Cette inscription est la première étape pour que la voile latine soit un jour reconnue Patrimoine Mondial de l’Unesco.